Les membres de la coopérative présentent leurs produits

Burkina Faso - Les maraichères ont créé une fédération pour transformer leurs récoltes. Elles y voient plein d’avantages.

Entre 2018 et 2021, Nouvelle Planète a soutenu les demandes de groupements féminins pour créer des jardins maraichers. Ces groupements ont aménagé 9 jardins dans 9 villages de la commune de Toma, permettant à 1’000 femmes de gagner un revenu supplémentaire. Elles y cultivent des tomates, des oignons et d’autres légumes qu’elles vendent sur les marchés locaux. La demande est telle que les grossistes viennent acheter la production directement dans les champs. C’est bien, mais les prix restent généralement bas.

L’union fait la force

Afin d’augmenter la plus-value de leur production, les maraichères ont eu l’idée de créer une fédération. Il s’agit de l’union de Sougrounouma, basée dans le chef-lieu de la commune, à Toma. Elles ont postulé à un projet de l’Etat afin de bénéficier d’outils de transformation. Malheureusement, elles n’ont pas eu de succès. Malgré cet échec, elles n’ont pas baissé les bras et se sont organisées. Elles ont décidé d’organiser l’achat en commun des récoltes de tomates et d’oignons. Depuis trois ans, l’union achète l’ensemble de la production des 9 groupements.

Elle assure ainsi un revenu fixe aux femmes et organise une vente en gros, ce qui est plus rentable. Cinq femmes font partie du comité et contrôlent le fonctionnement.

Sauces tomates et farines

Lors des rencontres, les membres du comité n’ont pas voulu s’arrêter en si bon chemin. Elles ont décidé de transformer leurs produits. Elles proposent par exemple des sauces tomates en bocaux. Elles sèchent aussi des céréales et fabriquent des condiments et des biscuits. Grâce à ces activités, l’union a pu dégager un bénéfice annuel de près de CHF 800.-.

Un intérêt varié

Les gains ne sont pas encore élevés, mais les productrices sont contentes. Grâce à ces activités, elles ont appris plusieurs méthodes de conservation. Elles ont aussi l’occasion de partager entre elles, de discuter et elles se sentent valorisées car de nombreux clients sont contents des résultats.

Nous espérons que cette belle initiative pourra encore prendre de l’ampleur. Nous souhaitons tout de bon à l’union et ne manquerons pas de suivre ce projet.

Philippe Randin