Cette femme apprécie beaucoup sa nouvelle cuisinière à biogaz.

Vietnam - En voyant le succès des installations en place, de nouvelles familles nous demandent de les équiper. Une bonne nouvelle qui confirme la pertinence du projet.

En fin d’année dernière, 83 nouvelles familles du district de Tra Cù sont venues trouver nos responsables locaux. Elles désirent être équipées avec du biogaz et valoriser les excréments des animaux qu’elles élèvent. Elles ont en effet vu chez leurs voisins déjà équipés que les résultats ont changé leur vie. Grâce à cet équipement, elles économisent de l’argent, du temps et de l’énergie. Elles n’ont en effet plus besoin d’acheter du bois ou du gaz en bouteille, ni de devoir sécher le combustible naturel. Les femmes mettent aussi en avant le fait qu’elles peuvent désormais cuisiner sans fumée qui pique les yeux. En plus, le projet permet de sauvegarder l’environnement et de limiter les émissions de CO2, à raison de 4’000 tonnes par an.

Un succès depuis 10 ans

Dans le delta du Mékong, le premier projet de biogaz a été mis en place il y a 10 ans. Lors de notre dernière visite sur place, l’année dernière, nous avons pu constater que les familles s’étaient approprié cette technique et que presque 100% l’utilisaient encore. Depuis, 4 autres projets ont été mis en place dans la région. Ils ont permis d’équiper au total environ 800 ménages. Ce sont toutes des familles de petits éleveurs de porcs ou de vaches. Il faut en effet posséder au moins 4 porcs ou vaches pour que la matière première soit suffisante pour produire le gaz nécessaire. Ces petits éleveurs habitent dans des communes reculées. Ils sont le plus souvent issus de la minorité ethnique khmère qui est laissée à l’écart des investissements de l’Etat.

Une mise en place facile

La mise en place d’un système de biogaz est facile grâce au fait que le climat est idéal. Il fait chaud et humide toute l’année.

L’équipement consiste à creuser un gros trou dans lequel est placé un réservoir en matériel composite, fabriqué exprès pour le biogaz par une entreprise locale. Le travail de creuse est à la charge de chaque famille. En plus, elle doit ajouter une contribution financière. Les excréments des animaux se déversent naturellement dans cette cuve et fermentent, ce qui provoque le biogaz. Celui-ci est simplement récupéré en haut de la cuve et conduit jusqu’à la cuisine par un tuyau en plastique mou. Là, il arrive dans une cuisinière prévue exprès pour le biogaz, également fabriquée dans le pays. Mais la technique ne fait pas tout. La formation et l’accompagnement sont des éléments essentiels du projet. Un animateur local, lui-même khmer, est chargé de passer de porte en porte pour vérifier que les bénéficiaires aient accompli le travail attendu et payé leur contribution, puis qu’ils utilisent correctement le système. Il organise aussi des groupes d’actions qui sont chargés de petites réparations et de conseils.

Un projet ambitieux

Cette nouvelle demande vient compléter le projet initial qui était de soutenir 321 familles dans 4 communes du district de Tra Cù dans le delta du Mékong. Ce sont donc, avec ce projet pour 83 nouvelles installations, 404 familles qui se réjouissent d’une vie meilleure.

Nous vous remercions chaleureusement de votre soutien.

Avec CHF 60.-, vous permettez d’équiper une famille.

Pour ce faire, il vous suffit d’indiquer «Biogaz» lors de votre versement ou d’utiliser Twint. Si vous désirez offrir un cadeau symbolique et recevoir alors un certificat, n’hésitez pas à nous contacter.

Ce projet est également certifié « compensation CO2 » par un organisme externe. Il est possible de le soutenir pour compenser des émissions.

Philippe Randin